Sans plus attendre, mes 16 albums préférés de 2018 par ordre alphabétique de l’artiste. Excusez-moi d’avance si il manque des accents dans le texte, je fais de mon mieux avec de petits moyens technologiques francophobes.
Angelique Kidjo – Remain in Light
Ouaip. Ce Remain in Light la. Celui de Talking Heads. C’est pas juste une coincidence, elle a simplement refait tout l’album avec son groupe et c’est genial. Remain in Light devait beaucoup aux rythmiques et guitares africaines (David Byrne ne s’en est jamais cache) et donc Angelique s’approprie completement le disque et le ramène a ses racines. J’ai pas vraiment d’autres exemples d’une reprise complete d’album qui tienne aussi bien la route.
Arctic Monkeys – Tranquility Base Hotel and Casino
Les fans d’Arctic Monkeys n’aiment pas le nouvel album ? Leur son a change j’entends ? Tu m’intéresses. J’accroche complètement a ce nouveau style crooner d’hotel délabré et Arctic Monkeys a de nouveau mon attention. Pas evident a faire pour un groupe qui remplit les amphithéâtres.
Car Seat Headrest – Twin Fantasy
J’étais initialement un peu tiède avec cet album, mais il m’a fait de l’œil toute l’année et je pense que si je classais cette liste autrement que par ordre alphabétique, il se retrouverait maintenant assez haut. Il s’agit en fait d’un re-enregistrement studio avec son groupe d’un album qu’il avait enregistre seul sans moyens il y a quelques années. Les puristes sont surement attaches a l’original mais perso je trouve que celui-ci est bien meilleur. Il a pas son pareil pour créer un refrain qui soulève les foules et il a quelque chose a dire ce mec.
Cœur de Pirate – En cas de tempête ce jardin sera fermé
Si on m’avait dit qu’un disque de Cœur de Pirate serait dans mon top album j’aurais eu bien du mal a le croire. Pas que je ne l’aimais pas, j’ai depuis longtemps beaucoup d’affection pour elle, mais je ne suivais pas trop sa carrière si ce n’est quelques singles radio. Ici elle sort un album vraiment abouti, avec des thématiques sérieuses (fini les paroles légères du debut), mais toujours dans son registre pop. J’aime aussi beaucoup les instrumentations sur certains morceaux (le petit son de percussion caribéenne par exemple sur “Je veux rentrer”) par exemple. Puis il y a son excellent concert Montréalais avec Loud et Charlotte Cardin en guest.
Dilly Dally – Heaven
Best-of Singles 2015 (“Desire”) et maintenant Best-of Albums 2018. Dilly Dally progresse, j’imagine qu’ils sont pas peu fiers. Ils sont toujours de Toronto, et la chanteuse me fait toujours penser a Kristin Hersh avec cette voix brisée qui hurle et ce son bien grunge. Ce que j’apprécie beaucoup chez eux c’est leur flair mélodique. Derriere les cris et les guitares, il y a toujours une mélodie qui perce et reste en tête. J’ai pas l’impression que ce soit forcément un groupe qui va nous surprendre, mais ils sont rudement bon dans leur niche.
Everything is Recorded – Everything is Recorded
C’est le projet de Richard Russell, le boss du label anglais XL Recordings. Du coup, il a invite tous ces amis du label a participer a son album. Enfin, ils avaient peut-être pas le choix si ils voulaient rester sur le label. Mais ca on s’en fou, parce que l’album est tout simplement magnifique. On y retrouve Sampha, Kamasi Washington, Ibeyi et via le pouvoir invoque du sampler, Curtis Mayfield. Malgré tous ces invites, l’album reste coherent lorgnant du cote des productions RnB modernes riches en basse. Presque rien a jeter et Sampha (alumni Best-of 2017) tire son épingle du jeu.
Hubert Lenoir – Darlene
Hubert fait tout pour qu’on le déteste (particulièrement au Quebec, ou les médias ont trouvé un bon client pour les manchettes a scandale) mais tout ca s’évapore en écoutant son album. Un joyeux bordel , tantôt pop (la fille de personne est un très gros single), tantôt smooth-rock a la Jimmy Hunt ou bien complètement foutraque a la Foxygen (comme le faisait fort justement remarque un certain Johnny Pourri). Je me demande un peu s’il va exploser en plein vol ou s’il débute quelque chose avec ce disque mais c’est vraiment excellent.
Interpol – Marauder
C’est pas l’album de l’année, ni le meilleur de leur carrière, mais j’y ai trouve mon compte cette fois (ce qui ne m’étais plus arrivé avec Interpol depuis Antics, si pas TOTBL). Quelques excellents morceaux comme “If you really love Nothing” qui changent légèrement la formule, et d’autres comme “The Rover” qui sont du Interpol pure jus. Le niveau baisse en 2e moitie mais arrive la on est pas mal imbibe du son d’Interpol donc on écoute sans déplaisir. Un album qui a pas mal tourne en fond cet automne.
Les Louanges – La nuit est une Panthère
Vous aimez le smooth-jazz, le saxo, mais aussi les vieux airs RnB ? Une petite voix fluette un peu cochonne ? Louanges c’est pour vous. Sortez votre slip leopard.
Neneh Cherry – Broken Politics
Les mauvaises langues diront que je mets Neneh dans mon top juste pour pouvoir dire “Neneh”. C’est pas tout a fait faux mais il n’y a pas que ca. J’adore Neneh. En 2012 j’avais mis Cash-Back dans mes singles de l’année et puis j’avais réalise par la suite que tout l’album était excellent. Pas cette erreur cette fois-ci, Broken Politics est énorme. Mon seul regret c’est de ne pas trouver suffisamment de moments pour l’écouter, parce que y’a de la matière ici, tant dans les textes (engages of course) que dans la production léchée. Enfin, c’est pas mon seul regret. Je regrette aussi qu’elle ne fasse pas de duo avec son frère Eagle Eye.
Nils Frahm – All Melody
Plus besoin de vraiment le presenter. Quelqu’un pour me disputer si je dis que c’est probablement l’un des grands genies musicaux de notre époque? J’ai pas tant accroche aux presences vocales sur l’album (tout de meme un point pour l’effort), mais j’ai l’impression qu’il peut accoucher de morceaux fleuve comme “Kaleidoscope” en prenant son cafe le matin. En plus, ca doit être un des gars les plus sympas de la terre. Pas de défauts ce mec.
Nine Inch Nails – Bad Witch
J’avoue que je ne connaissais absolument rien a Nine Inch Nails avant cette année. Ils m’étaient toujours un peu passe au dessus. Le look pantalon en latex qui hurle c’était pas trop mon truc. Je ne peux pas dire que j’accroche a tout, mais a grace a ma pote Souha je les ai découverts en concert et j’aime beaucoup ce mini album. Jazz abrasif au possible.
Olafur Arnalds – Re:member
A la manière d’un Nils Frahm on se sent un peut dépassé par le genie ici et je ne sais pas comment discuter de cet album. Disons que tout comme Nils, Olafur est principalement un pianiste (ils ont le meme label et ont déjà collaboré ). Ici Olaf (appelons le Olaf) a programmé une intelligence artificielle pour accompagner ses morceaux au piano. Le plus bel album pour s’endormir le soir de 2018.
Serpentwithfeet – Soil
Mon nouvel ami Serpentwithfeet s’engouffre dans la brèche de mon cerveau que James Blake a ouverte et que Sampha a aménagée. C’est une zone confortable maintenant, Sampha a mis de la moquette et on enfile des pantoufles en rentrant. Mélange d’électronique et de Soul/RnB moderne, voix masculine sensible. Yep. James Blake a un nouvel album dans quelques semaines d’ailleurs, Serpentwithfeet a prepare une quiche.
Suuns – Felt
Suuns ont cette année trouve le bon équilibre entre le son marécageux, clinique (Clinic?) et tendu qui m’avait tant séduit sur leur premier album et toutes les explorations plus electro de Hold/Still. Je trouve toujours qu’il y a quelque chose de cathartique dans leur son, comme si le rythme de nos pulsations cardiaques se mettaient en phase avec le tempo des morceaux. Un des plus beaux concerts de 2018 a la sortie du disque.
The Voidz – Virtue
La preuve que le problème dans les Strokes, c’est les 4 autres. Casablancas avait déjà sorti des très bons trucs solo, des bonnes collaborations (rip Sparklehorse) et un premier album hyper bordélique (dans le meilleur sens du terme) avec les Voidz. Ce deuxième album est genial. Certaines chansons auraient pu être sur un disque (réussi) des Strokes, d’autres feront fuir l’adolescente. Franchement, je comprends qu’il ait probablement besoin d’un peu de thunes, mais il ferait bien de raccrocher ses converses pour de bon et se concentrer la-dessus.
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J’espère qu’Hubert Lenoir n’explosera pas en plein vol, parce que ça cartonne. Il pourrait devenir le nouveau Robert Charlebois, facilement. Vive le Québec libre! Les Louanges et Dilly Dally complètent mon tiercé gagnant. Bisous à Coeur de Pipi
Angelique Kidja m’a pris un peu par surprise, je serais curieux de savoir ton histoire avec cette découverte?
Tranquility Base – j’adore, grâce à ta visite belge de mi-année je pense, je l’écoute souvent. Je crois que c’est une atmosphère similaire que je veux rendre au travail avec mes collègues : chill, no questions asked, une rêverie étrange…
Sober Motel – oh oui..!
Hubert Lenoir : un vrai OVNI ce truc. j’aime bien l’écouter, je repense à Papa Noël et à la mer du nord.
Interpol ! Miracle, je crois que… je reprend du plaisir à les écouter avec ce morceau. J’ai détesté presque tout ce qui a suivi Turn on the bright lights, comme toi ! Je vais voir The Rover, ah non, là ils m’ennuyent à nouveau…
Nils Frahm – meilleur concert de 2018 – nuff said.
Son Pote Olafur : très intéressant encore une fois de retrouver une signature islandaise à ce point. Y a énormément de renvois à Sigur??? je vais creuser.
Serpentwithfeet – yes and no ! still undecided 🙂