2021 entre mes oreilles

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Le tout est organisé dans une playlist spotify, en phase avec vos habitudes d’écoute modernes. Je n’utilise toujours pas Spotify en 2021 et en faisant cette liste je m’énerve à entendre des gens qui vantent leurs serpillères ou bien m’encouragent à vendre mes cadeaux de noël sur des sites de seconde main entre les morceaux. C’est assez pénible. En plus je ne peux même pas séparer ma playlist en différentes sections.  Et oui, en bon ringard, j’ai conçu cette playlist  en 4 sections distinctes mais allez devoir les imaginer. Les titres sont organisés pour qu’il y ait un certain flow dans chaque section. Il n’y a pas de classement.


1. 15 meilleurs albums 2021

  • Little Simz – Sometimes I might be Introvert : Rien n’est classé dans mon top mais je pense que si je devais sélectionner un album de 2021 à conserver ce serait sûrement celui-ci. J’avais déjà beaucoup aimé Grey Area et son flow anglais mais celui-ci est beaucoup plus ambitieux et a les moyens de sa politique. J’enlèverais juste les interludes. C’est assez incroyable à quel point le hip hop UK est en feu la ou plus rien ne semble s’intéresser du côté US, ou toutes les sorties semblent osciller entre vulgarité et agression.
  • Tony Allen – There is no End : le grand batteur afrobeat décédé l’an passé a lâché une petite merveille d’outre-tombe, en collaboration avec certains des meilleurs artistes hip hop Anglais et de divers pays africains. C’est un peu inégal mais ça frappe souvent très fort. Bah ouais, c’est un batteur.
  • Takeshi’s Cashew – Humans in a Pool : Album fusion instrumental qui tirent tant du funk anatolien que des synthés nippons et surfe en permanence sur la frontière entre le génial et le kitch. Ce sont des autrichiens. Je vous ai dit tout ce que je savais.
  • Rodrigo Amarante – Drama : Un deuxième album délicat et très beau pour l’acolyte bresilien de Devendra Banhart.
  • Roger Fakhr – Fine Anyway : Une des grandes trouvailles de Habibi Funk cette année. Une sorte de Rodriguez libanais. Un folkeux qui n’alla pas plus loin qu’un le studio d’enregistrement parisien dans les années 70 mais qui pourtant aurait mérité bien plus. Je pense qu’il vit toujours donc ça viendra peut-être encore pour lui.
  • Mustafa – When smoke Rises : Sampha n’a rien sorti cette année, mais Mustafa s’en est chargé pour lui. Très bel album neo-soul hanté par le fantôme de son ami Smoke Dawg abattu a Toronto. Sampha y fait même une petite apparition.
  • Madlib – Sound Ancestors : Madlib fait du madlib et ça madlib.
  • Nick Cave & Warren Ellis – Carnage : Ghosteen est probablement le Nick Cave que j’ai le moins apprécié depuis Abattoir Blues mais cet album en duo avec Warren est magnifique et me donne espoir que la phase des dernières années touche à sa fin (il y a eu des choses incroyables, mais il est temps)
  • Hamish Hawk – Heavy Elevator : J’ai été accroché par les accents post-punk de “Caterpillar” mais en retournant la pierre j’ai trouvé un album avec des merveilles de pop orchestrales qui me rappellent les beaux moments de Divine Comedy. Belle surprise.
  • Dave Gahan & Soulsavers – Imposter : Je suis loin de bien connaître Depeche Mode et Dave Gahan, mais cet album de reprises est assez inspiré. James Carr, Rowland S Howard, Cat Power, Dylan, … tous repris avec son baryton et un bon groupe sous tension
  • Black Country, New Road – For the First Time : Excellent album de la nouvelle vague post-punk UK/IR, mais déçu car on en connaissait déjà tous les grands titres depuis longtemps (Sunglasses était dans mon top 2020). J’attends le 2e avec impatience en Février.
  • Squid – Bright Green Field : Autre groupe de la nouvelle scène post-punk qui au contraire m’a bien surpris avec ce disque. J’avais pas tant accroché avant ça mais ça part dans tous les sens, gros disque.
  • Teke Teke – Shirushi : Mon album préféré de prog Nippo-Québécoise de 2021
  • Mdou Moctar – Afrique Victime : Mdou a enfin accouché de l’album qu’il tentait depuis des années, sans jamais vraiment parvenir à frapper la cible. Desert blues du Niger. Je l’ai déjà raté 3 fois en concert (annulations, show a 1h du matin le mardi) et j’ai bien peur que Covid ou un bebe n’ait raison de ma 4e opportunité.
  • Darkside – The Limit : Dans la parfaite continuité du premier. Musique électronique méditative. 

2. 15 autres titres de 2021 qui m’ont marqués  Un peu de tout ici. On commence avec La Femme, ou je me surprend a aimer quelque chose qui resemble vaguement a de l’electro swing (genre nauseabond s’il en est un).Un beau retour de Arab Strap que je n’avais pas vu venir. Un bon groove de Hubert Lenoir, dont je ne sais toujours pas quoi penser du nouvel album (des moments excellents et d’autres embarrassants). Un morceau de blues/Soul incroyable de Robert Finley (malheureusement l’album n’arrive pas à la cheville de ceci). James Blake qui fait du James Blake, Damien Jurado qui fait du Damien Jurado, Marissa Nadler qui fait du Marissa Nadler. Charlotte Cardin qui essaie d’être une pop star avec plus ou moins de succès. Beau retour de Idles dont l’album précédent m’avait laissé de marbre.  Et je finis avec le live de Fontaines DC, le concert de 2021 que j’aurais tant voulu voir.


3. 10 vieilleries occidentales qui tournaient a la maison
Au rayon vieilleries cette année j’ai continue a beaucoup aimé les rééditions de PJ Harvey, accompagnées de leurs démos capables de redonner une deuxième vie à des titres qu’on a usé jusqu’à la corde. Thom Yorke se fait éjecter de cette démo de “This mess we’re in” mais il s’en est remis et nous a lâché un magnifique album de morceaux de Kid A/Amnesiac qu’ils avaient oubliés au fond de leur boîte à tartines. Au rayon découvertes et redécouvertes, toute cette vague post-punk m’a fait replonger dans la discographie de Wipers avec grand plaisir. Les albums de Sparklehorse ont enfin été rassemblés et réédités, parfait pour le couvre-feu l’hiver passé. Ici en Novembre, c’est l’équipe Bowie qui s’est enfin décidée à sortir le coffret que tous les no-life des forums et moi attendions depuis 4 ans. Bande de trou de culs. 4 ans sans nouvelles alors que c’est le coffret qui couvre une de mes périodes préférées avec Outside/Erarthling. Ils se ratrappent avec une bonne sortie qui contient Buddha of Suburbia (introuvable), le Live BBC Royal theater (magnifique) et l’album inédit Toy (agréable mais relativement anecdotique).  Ah ouais, ils ont aussi sortis 6 albums live de l’époque. Oui, je les ai tous. Non, ce n’est pas nécessaire. Dans la série mieux vaut tard que jamais, j’ai aussi enfin compris que Mac Miller était excellent et j’ai craqué pour la compile incroyable Native North America


4. 10 autres vieilleries non-occidentales qui tournaient a la maison  
Depuis des années, ce qui joue probablement le plus souvent à la maison, ce sont toutes sortes de disques brésiliens, de compilations d’obscurités des quatre coins du monde. Des reprises en arabe des Bee Gees, de la disco canado-indienne, les guitares de l’amazonie, le funk d’église camerounais, … Tout ça fait toujours des merveilles sur l’humeur et le moral!

Reno
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