Crooked Little Vein – Warren Ellis

Posted by

Il y a plusieurs façons d’entrer en contact avec l’oeuvre d’un artiste : via un article de presse, via l’avis éclairé d’un ami, par le vendeur passionné d’un magasin…

Et parfois, il suffit du hasard d’une homonymie. Comme quand j’achetai le single de Doc Gyneco en 1996, en croyant à un morceau posthume de Nirvana. Sauf que cette fois, ça valait le coup.

Warren Ellis n’est donc pas juste une mauvaise graine, qui suit Nick Cave avec un violon électrique. Il y a aussi l’autre Warren Ellis, connu pour écrire des scénarios de bande dessinée (X-men et je ne sais quoi d’autre). Enfin, il a publié son premier roman, en 2008, Crooked Little Vein, en Français, Artères Souterraines. Et c’est sur ce livre, que je suis tombé par hasard, dans la bibliothèque de Richmond, en Nouvelle Zélande, qui se débarassait de certains ouvrages, pour 1$. J’aime imaginer qu’une vieille enseignante à la retraite, avec un gros pendentif cruciforme, s’est plainte de la présence de ce torchon vulgos, dans les étagères de la bibliothèque publique.

Crooked Little Vein est sans aucun doute le bouquin le plus vulgaire que j’aie lu. Plus vulgaire que Bukowski, de loin, plus vulgaire que le Pabo, plus vulgaire que 10.000 Jean Marie Bigard (on met un ‘s’ à Bigard au pluriel?) dans un suppositoire géant. Dans la veine des “11.000 verges” d’Appolinaire, et ses déchargements à répétition, un étalon en la matière. Et puis, c’est le seul livre qui ait réussi à me faire éclater de rire en le lisant, tellement c’est infâme et jouissif.

Mais de quoi s’agit-il?

Un détective au bout de son slip, chargé de retrouver le véritable original de la Constitution des USA, et ses articles secrets écrits à l’encre invisible. Le document est passé entre les mains de tous les types les plus dérangés du pays, et c’est la piste que va devoir suivre Michael McGill.

Pour un petit aperçu, ça commence comme ça, attention traduction littérale :

“J’ai ouvert les yeux, et j’ai vu un rat qui pissait dans ma tasse de café. C’était un gros batard brun; il avait un corps comme un étron avec des pates, et des yeux noirs plein de sagesse secrète de rat.”

Vous l’aurez compris, il faut impérativement lire ce truc en Anglais. En plus, même si c’est plein de termes argotiques, c’est tellement imagé, que c’est facile à lire et comprendre. Possiblement un livre qui s’apprécie plus en le lisant, un doigt dans le nez, ou en se grattant l’entrejambe (homme ou femme). Ou couché dans une benne à ordures. A vous de voir.

Warren Ellis a également publié un second roman, Gun Machine.

Pour ma part, je compte commencer Transmetropolitan, une série de bande dessinée cyberpunk.

Bonne lecture!

transmetropolitan

Johnny
Latest posts by Johnny (see all)

2 comments

  1. Ta description me fait penser a un melange entre les films National Treasure avec Nicolas Cage et Fear and Loathing in Las Vegas. Moi j’aime encore bien quand c’est vulgaire, je te le chopperais bien. En parlant de vulgarites j’ai ecoute le nouveau Fat White Family. Grosse deception, c’est un truc fort serieux, pshyche-drone, plus d’humour ni de cirque… dommage

    1. Malgré ta mise en garde, j’ai tenté une première écoute du nouveau Fat White Family. C’est triste ce qui leur arrive. Le fameux cap du deuxième album, ils se le prennent en pleine tronche. Le troisième album sera décisif. C’est la règle.

Leave a Reply